L’artiste

 Artiste belge épanoui au 20e siècle, Dolf Ledel fut sensible aux déchirures de son époque, son œuvre riche témoigne, d’une manière intense, des évènements de son temps et révèle son attachement à la liberté sous toutes ses formes.

Son modelé franc et expressif le situe dans l’héritage d’un Rodin ou d’un Despiau.

Dolf Ledel est né à Schaerbeek le 5 juillet 1893. Il s’est éteint à Stavelot le 26 juin 1976.

Il montra, très tôt de réelles dispositions pour la sculpture. Il fit ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles avec les professeurs Van der Stappen, Dubois, De Rudder et Aerts. Il fréquenta aussi , sous les conseils de Aerts, l’atelier de Thomas Vinçotte. Très jeune, il participa à des expositions de prestige telle celle de la galerie Giroux à Bruxelles.

 

 

 

L’homme

   Dolf Ledel fut un homme engagé, épris de liberté , amoureux de la vie, toujours prêt à rendre service. Il s’impliqua dans les mouvements sociaux de son époque. Il fut fondateur de l’Association de Artistes Professionnels de Belgique (AAPB). Il fut secrétaire de l’ Œuvre Nationale des Beaux Arts (ONBA).

 Il fut un anti-franquiste convaincu. Durant la période troublée des années 1940-1945, il aida aussi, de nombreux amis et artistes juifs.

Dès la fin de la seconde guerre mondiale, revenant du maquis, après des années de résistance contre l’ennemi, Dolf Ledel s’installa à Etterbeek. Il ne devait plus quitter ce lieu où il réalisa toutes les œuvres de sa maturité.

 C’est autour du poêle d’atelier et d’une tasse de thé que le visiteur ou le modèle était accueilli. La cordialité du maître des lieux créait, d’emblée, une grande impression de sérénité. On y sentait à la fois cette nonchalance et cette fièvre créatrice. On y posait avec bonheur, on y discutait aussi avec passion